Hôtellerie : renouvellement des contrats de performance

Mohamed Ali Boughazi, ministre du Tourisme, de l'Artisanat et du Travail familial, a mis l'accent récemment sur la   nécessité de développer et d'améliorer les prestations du secteur du tourisme en matière de «gouvernance et de comportement», soulignant que l'évaluation «positive et responsable» de tout établissement touristique «prend en considération l'aspect matériel et financier ainsi que la   satisfaction des clients». Il s’est exprimé à la clôture d'une rencontre d'évaluation des établissements de gestion touristique et hôtelière relevant du Groupe Hôtellerie, Tourisme   et Thermalisme (HTT).    

Les entreprises de gestion touristiques (EGT) et les entreprises de gestion hôtelière (EGH) qui ont paraphé le document de renouvellement des contrats de performance sont tenues de réduire l’écart existant entre les prestations offertes et les standards internationaux de qualité à différents niveaux de la production hôtelière.

Le portefeuille du groupe HTT se compose de 17 filiales : 15 EGT et 2 EGH. Chaque entreprise est constituée d’une ou plusieurs unités, totalisant soixante-dix entités.

Le groupe veut instituer, à travers ces contrats, une déclinaison systématique des objectifs en indicateurs. Ces mêmes indicateurs ont été fournis à partir d’informations provenant directement des gestionnaires et ils ont été adoptés après consensus.

En fixant des objectifs de performance et en suivant des indicateurs de gestion grâce à l’outil informatique, les gestionnaires gardent un œil sur les finances de leur établissement et sont ainsi en mesure de réagir lors d’une baisse de productivité.

Dans un contexte de récession économique, de pandémie (Covid-19) et d’érosion des chiffres d’affaires des hôtels qui dure, l’enjeu pour l’exploitant est de trouver les bons réglages en affinant la stratégie commerciale et en maîtrisant les charges d’exploitation.    

Pour Mohamed Ali Boughazi, les contrats de performance sont «une sorte d’engagement éthique et moral des responsables d’entreprises vis-à-vis des autorités et rentrent dans le cadre d’une vision globale qui intègre le fait que l’obligation de moyens nécessite l’obligation de résultats, l’Etat a mis les moyens et doit s’atteindre à atteindre des objectifs précis en termes financiers et de satisfaction des clients». Selon ses propos, il faut passer d’une position statique à une phase plus dynamique, insistant sur le fait qu’il faut vaincre «la résistance aux changements».   

Concernant la numérisation, il dira que «ce n’est ni un choix, ni un confort mais une nécessité». Dans ce secteur lourdement touché avec une chute drastique des séjours, des séminaires et rencontres d’affaires, il est plus qu’important de planifier et se projeter vers le futur. En 2020, les hôteliers publics et privés se sont retrouvés avec des recettes en forte baisse et des coûts fixes importants qui ne bougent pas (salaires, fournisseurs, crédits et emprunts éventuels).

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