VEON finalise la vente de Djezzy, recevant 682 millions de dollars

La multinationale néerlandaise des télécommunications Veon a finalisé la vente de toutes ses parts dans la société algérienne de téléphonie mobile Djezzy, pour un montant de 682 millions de dollars. L'opération s'est déroulée dans le cadre du "droit de préemption", qui accorde à l'Algérie l'accès aux actions des sociétés étrangères présentes sur le marché algérien.

De cette manière, l'État algérien a acquis la société à 100 %, après en avoir détenu 51 % à travers le Fonds national d'investissement (FNI) tandis que le groupe VEON a conservé la responsabilité de la gestion de l'entreprise.

Le PDG du groupe, Kaan Terzioglu, a déclaré : «Aujourd'hui, nous avons finalisé la vente de notre participation dans Djezzy à notre partenaire FNI, marquant une étape importante dans notre stratégie de rationalisation du portefeuille de VEON. Sous la direction de Matthieu Galvani, l'équipe de Djezzy a construit un opérateur de télécommunications exemplaire, qui continuera à contribuer à servir l'Algérie avec des services de premier ordre. Je tiens à remercier l'équipe pour son travail acharné, et le FNI pour un partenariat réussi. VEON continuera à se concentrer sur les marchés émergents à grande échelle où nous pouvons générer de la valeur avec notre modèle d'opérateur numérique».

L'expert économique Abderrahmane Hadef estime que «la volonté de l'Algérie à travers l’acquisition de la société Djazzy s'inscrit dans le cadre de la préservation de la souveraineté et de la sécurité numérique». Il a ajouté : "Outre les objectifs économiques, l'Algérie considère Djezzy comme un opérateur important et sensible, on peut donc dire que l'accord relève de la stratégie de sécurité numérique".

L'économiste estime que cette transaction "obligera le gouvernement à revoir l'aspect commercial et la gestion de l'entreprise, malgré les indicateurs de croissance positifs que Djezzy a enregistré au cours du deuxième trimestre 2022". Avant le retrait de Véon, l'Algérie avait reçu plusieurs demandes d’opérateurs étrangers, mais a décidé d'aller vers le "droit de préemption", qui lui donnait le plein droit d'obtenir toutes les actions de la société.

De cette façon, le gouvernement algérien est devenu propriétaire de deux sociétés de téléphonie mobile, ce qui pose le problème de la concurrence entre les deux sociétés nationales, et comment les gérer et en tirer profit à l'avenir.

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