Mesures préventives strictes dans les locaux commerciaux

L’Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) a appelé à l’impératif de prendre et d’appliquer strictement les mesures préventives nécessaires au niveau des locaux commerciaux pour faire face à la propagation du COVID-19, suite à la décision d’ouverture des locaux et d’extension des secteurs d’activités.

«Le strict respect des mesures de confinement et de prévention favorise l’accélération de l’extinction de l’épidémie et la sortie du pays de cette situation difficile qui a grandement et longuement affecté les intérêts des citoyens et des institutions», a écrit l’APOCE dans un communiqué publié dans sa page Facebook.

L’APOCE a rappelé qu’elle était "parmi les premiers initiateurs qui ont appelé à prendre les mesures préventives urgentes pour contrer la propagation de la pandémie, des mesures qui commencent à donner leurs fruits aujourd’hui en dépit de leur non application totale par les citoyens et les commerçants".

Estimant que l’annonce du gouvernement de rouvrir plusieurs activités commerciales "est un indice d’allègement de la crise sanitaire", l’APOCE a ajouté que "l’autorisation d’exercer -à travers le territoire national- des activités non maitrisable et difficiles à contrôler tel que le commerce des vêtements et des chaussures, parallèlement à l’avènement du mois de Ramadhan, ne nous rassure pas alors que le pays est en passe de sortir de cette pandémie, car ces activités enregistrent une grande affluence en cette période, alors il peut y avoir un manquement aux conditions de prévention sanitaires comme la distanciation sociale et le contact récurent avec les produits étalés".

Vu que la décision du Gouvernement donne aux walis toutes les prérogatives de prendre les mesures préventives nécessaires au niveau de leurs territoires, l’APOCE a exhorté les walis de la République à donner "des instructions strictes et urgentes" pour appliquer les mesures sanitaires avec fermeture immédiate pour tout contrevenant.

Parmi les mesures préconisées par l'Organisation, l’interdiction d'entrée de plus de 3 clients à la fois dans le magasin, la mise en place de moyens assurant l’organisation des files d'attente pour éviter l’engouement et le contrôle de la température corporelle des clients avant leur entrée dans le magasin, ainsi que le respect de la distanciation sociale.

L'APOCE a également insisté sur la nécessité d'obliger les clients à utiliser des gels hydroalcooliques pour le nettoyage des mains et à désinfecter les chaussures avant d’entrer dans le magasin et à porter des masques outre le port des masques par les vendeurs.

Elle a appelé, en outre, à la désinfection quotidienne de toutes les parties des magasins, notamment les cabines d’essayage et les vêtements restitués, exhortant les citoyens et citoyennes à respecter les mesures préventives et à faciliter la tâche des propriétaires de magasins et à comprendre la situation afin de préserver leur vie et celle de leurs familles.

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait émis samedi une instruction à l’adresse des départements ministériels concernés ainsi que les walis de la République pour l’élargissement des secteurs d’activités et l’ouverture des commerces, "à l'effet de réduire l’impact économique et social de la crise sanitaire" induite par l'épidémie de coronavirus (Covid-19).

Il s’agit des activités et des commerces suivants : salons de coiffure, pâtisserie, confiserie et gâteaux traditionnels, habillement et chaussures, commerce d’électroménager, commerce d’articles et ustensiles de cuisines, commerce de tissus, de mercerie et de bonneterie, bijouteries et horlogeries, commerce de produits cosmétiques et parfumeries, commerce de meuble et de mobiliers de bureaux, librairies et vente d’articles scolaires, commerce en gros et détails de matériaux de BTPH (céramiques, appareillage électrique et produits sanitaires, agrégats et liants, articles de peinture, boiseries, canalisation et tuyauterie).

En ce qui concerne les activités de coiffure et ainsi que les commerces d’habillement et de chaussures, l’instruction affirme qu'il appartient aux walis "de définir les conditions de prévention sanitaire à respecter avec rigueur".

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