Le FCE analyse les nouvelles dispositions de l'avant PLFC 2020

Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) a salué les nouvelles dispositions introduites dans l’avant-projet de loi de finances complémentaire (PLFC) pour 2020, considérant que ces mesures allaient permettre de consolider le pouvoir d’achat des citoyens, d’améliorer le rendement fiscal de l’Etat et de booster les investissements.

Dans ce contexte, Djaoued Allal, vice-président du FCE, a salué ces nouvelles dispositions, particulièrement la suppression du droit de préemption et l’allègement de la règle 51/49% pour les investissements étrangers.  

"Certaines mesures de la loi de finances complémentaire sont très intéressantes. C’est un bon début pour relancer notre économie et il y a vraiment une lueur d’espoir qui va nous permettre de rattraper les 20 ans de retard", a-t-il souligné.

Estimant que la règle 51/49% "n’a rien apporté", le vice-président du FCE a souligné que la révision de cette disposition va alléger les contraintes rencontrées et encourager les investisseurs étrangers.

M. Djaoued s’est félicité également de la suppression du droit de préemption, soutenant que cette mesure avait engendré "beaucoup de problèmes" et nécessitait "souvent des procédures préjudiciables et longues à l’investissement".

"La position du FCE considéré que toute autorisation pour investissement est un facteur de blocage pour l’acte d’investir", a relevé l’intervenant.

M. Allal a salué aussi la décision d'exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG) pour les salaires dont le montant est inférieur ou égal à 30 000 DA et l’augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) à 20 000 DA, affirmant que l’organisation patronale avait toujours plaidé pour l’équité et la justice sociale. Selon le responsable patronale, l’urgence est «de préserver l’outil national de production» et de mettre en valeur des secteurs créateurs d’emplois tels que l’agriculture avec comme objectif l’autosuffisance alimentaire, le tourisme pour booster la croissance et le numérique, accélérateur de développement.

Concernant la création de fonds pour le développement territorial doté de 48 milliards DA, il  a estimé qu’il était nécessaire d’établir une cartographie pour identifier des ressources fiscales et créer de la croissance dans chaque wilaya en tenant compte de ces potentialités et de ces compétences.

Le vice-président du FCE a soulevé, en outre, le phénomène de l’informel, qu’il a qualifié de "véritable fléau" de l’économie algérienne.

"Il faudrait établir la confiance et la concertation pour canaliser le marché parallèle. Un engagement fort de l’Etat peut aider à récupérer l’argent de l’informel ", a-t-il estimé, proposant une taxation minime et l’encouragement de la finance islamique pour la bancarisation de ce secteur qui pèse, selon lui, 60 à 80 milliards de dollars.

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